La dépendance affective
La dépendance affective, c’est quoi ?
La dépendance affective est une pathologie psychologique de l’adulte qui se caractérise par un besoin excessif de se sentir aimé par son partenaire amoureux ou par son entourage, de se sentir soutenu, reconnu, compris mais aussi par la peur de l’abandon, du rejet, de la séparation (1).
On peut comparer cette pathologie à une addiction car la personne dépendante affective est piégée dans un cycle sans fin de souffrances et de plaisirs intenses.
Tantôt elle vit le plaisir éphémère que lui apportent les facteurs extérieurs décrits ci-dessus, bercée par l’illusion qu’ils vont combler ses besoins d’estime de soi et de reconnaissance ; l’instant d’après elle sombre dans la souffrance de l’angoisse et du vide qu’elle ressent de son insatisfaction de n’être jamais assez aimée, nourrie, comblée.
Pas de meilleure image pour illustrer cela que celle du cercle vicieux du serpent qui se mord la queue et ce, indéfiniment.
Un dépendant affectif ou une dépendante affective, c’est qui ?
C’est une personne qui va chercher de manière maladive chez son partenaire amoureux – ou encore dans une position sociale, un emploi, des biens matériels – l’ancrage, la sécurité, le bonheur qu’elle n’arrive pas à trouver à l’intérieur d’elle-même.
C’est une personne qui a donc un fort déficit d’estime de soi (2) puisque celle-ci est dans une dépendance pathologique de ces facteurs extérieurs.
C’est une personne qui ne supporte pas la solitude amoureuse, qui la vit comme une souffrance et qui est de ce fait dans l’incapacité de se suffire à elle-même non pas sur un plan matériel mais intérieur.
C’est une personne égocentrée qui a du mal à s’autonomiser et à se responsabiliser et qui se place souvent dans une posture de victime
La dépendance affective, d’où vient-elle ?
La dépendance affective résulte d’un manque d’amour et d’attention dans l’enfance mais elle peut aussi trouver son origine dans un traumatisme psychologique provoqué par un évènement tel qu’un rejet, une humiliation, un abandon ou encore du harcèlement en milieu scolaire.
Mais pas seulement… C’est mon expérience d’accompagnement de femmes qui me l’a montré.
En effet, ce qui s’est joué ici, dans le passé de la personne dépendante affective et qu’on croit faussement être la seule et unique origine de sa pathologie n’est en fait que la répétition d’un scénario qui s’est joué là, peut-être depuis très longtemps, dans un « ailleurs ».
Comme je l’explique sur la page prestations de mon site, cet ailleurs peut se situer à un niveau :
- karmique (dans une des vies antérieures de la personne dépendante affective) ;
- transgénérationnel (dans un des membres de la branche paternelle ou maternelle) ;
- relationnel (liens toxiques à couper).
La dépendance affective, comment la soigner ?
Pour soigner une dépendance affective, il faut donc agir dans deux directions : une qui va traiter les symptômes et une autre qui traitera la ou les causes.
Le traitement des symptômes consiste à aider la personne à sortir de ses schémas de fonctionnement pour les remplacer progressivement par de nouveaux plus sains (sur le plan de la santé psychique). Ce traitement peut s’opérer par une thérapie de type TCC (thérapie cognitivo-comportementale) ou de type TIP (thérapie interpersonnelle).Pour en savoir plus sur ces thérapies, je vous renvoie à l’excellent article du Dr Nicolas Neveu, psychiatre psychothérapeute : https://e-psychiatrie.fr/situations-ou-appeler-a-laide/
Mais il ne suffit pas de traiter les symptômes, il faut traiter les causes. Combien de femmes reçues me confient en effet que malgré le grand professionnalisme des thérapeutes auxquels elles ont fait appel, elles ressentent en elles-mêmes qu’ils ne sont pas allés « jusqu’au bout », qu’il reste encore « quelque chose à enlever ». C’est l’objet de ma méthode de travail que j’explique sur la page prestations de mon site.
Pour cela, il faut aller chercher cet « ailleurs » où s’origine la dépendance affective dont je parle au paragraphe précédent et en débarrasser la personne dépendante affective. Fan de film d’animation, il me vient l’image du petit Kirikou qui arrache l’épine du dos de la sorcière Karaba. Libérée de sa douleur et du maléfice, Karaba redevient elle-même (minute 59 de la vidéo : https://youtu.be/jAI9R9Dpy9Y).
Libérer la personne de ce qui l’empêche d’être elle-même, se trouver et pouvoir ainsi exprimer pleinement qui elle est vraiment, c’est bien le but ultime de mon travail.
(1) Je consacrerai prochainement un article sur ces 5 blessures psychologiques particulières que sont le rejet, l’abandon, l’humiliation, l’injustice, la trahison.
(2) L’estime de soi, que beaucoup confondent avec la confiance en soi, qui n’en est qu’une composante. Je vous renvoie à l’article que j’ai consacré à ce sujet